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ALLOCUTION D'OUVERTURE DE L'AGENCE DE LA BANQUE DES MASCAREIGNES A QUATRE BORNES - Discours de M. Rundheersing Bheenick Gouverneur de la Banque de Maurice

Monsieur le Vice Premier Ministre et
Ministre des Finances et du Développement Economique
 
Monsieur le Président du Conseil d’Administration
de la Banque des Mascareignes
 
Monsieur le Directeur Général de la
Banque des Mascareignes
 
Mesdames, Messieurs,
 
C’est un grand plaisir et un honneur pour moi d’intervenir ce soir à l’occasion de l’ouverture de cette 6ème Agence de la Banque des Mascareignes à Quatre Bornes.
 
Comme vous le savez déjà, ça fait tout juste 7 semaines depuis que j’ai intégré l’autre BM, à savoir la Banque de Maurice. Je constate avec grand plaisir que le Groupe Caisse d’Epargne à travers son entité locale, la Banque des Mascareignes, multiplie ses efforts dans le cadre de sa stratégie d’implantation dans notre pays pour offrir un service de qualité avec des produits sophistiqués et certes, personnalisés, à tous ses clients.
 
En effet, grâce à l’utilisation de la technologie de pointe telles le e-banking, la démarche de la Banque des Mascareignes est bien accueillie. D’un côté, elle permet à votre banque de se doter des moyens pour améliorer sa compétitivité à travers les coûts d’opération réduits ; de l’autre, votre service global banking vous permet d’attirer des clients d’outre-mer.  
 
e tiens à souligner ici, que la vision de la Banque Centrale est de voir le secteur bancaire et financier mauricien s’ouvrir d’avantage sur le reste du monde afin de se transformer en un centre d’affaires de référence.  
 
Il se dit que notre pays est sur-bancarisé avec plus de 170 agences locales pour une population d’environ 1,2 millions d’habitants. Or, Maurice doit impérativement attirer des capitaux internationaux pour poursuivre son développement. C’est donc réconfortant de noter qu’il y ait des organismes tels la Caisse d’Epargne qui apportent leur contribution à nous positionner sur la mappemonde financière.  
 
Dans cette même optique, permettez-moi de souligner l’opération très réussie d’ailleurs, de la State Bank of Mauritius de concert avec la Banque Européenne d’Investissement. Je fais allusion à l’émission sur le marché international, des obligations en monnaie locale, pour un montant de un milliard de roupies. Je crois comprendre qu’il y a d’autres opérations similaires en cours de route.  
 
Quoi de mieux pour témoigner la confiance que de telles institutions internationales de renom placent dans notre économie et, soulignons-le, dans la monnaie locale.  
 
D’ailleurs pour votre information, sachez que les banques commerciales ont vendu des devises à la Banque Centrale pour un montant total de 207 millions de dollars américains durant les deux derniers mois. Autre aspect qui témoigne de l’intérêt des investisseurs étrangers dans notre économie est le fait qu’ils aient acheté des bons de trésor à court et moyen termes pour un montant avoisinant les 75 millions de dollars depuis le début de cette année.  
 
Monsieur le Vice Premier Ministre et
Ministre des Finances
Monsieur le Président du Conseil d’Administration 
Monsieur le Directeur Général
 
Mesdames et messieurs,  comme je l’ai fait ressortir lors de ma toute première réunion avec les Directeurs des Banques la semaine dernière, la Banque Centrale a la volonté de renforcer le dynamisme des banques et de les rendre encore plus profitables. 
 
Mais qui dit profitabilité ne dit pas nécessairement profits en hausse pour les banques au détriment du client. Comme je l’avais souligné lors de cette même réunion, la Banque Centrale souhaiterait voir les banques commerciales devenir plus compétitives sur le marché local des devises et le marché monétaire. 
 
Je tiens à souligner que dans leurs opérations offshore, les banques pratiquent un différentiel qui est très compétitif sur le plan international. Vous serez d’accord, je suis sûr, que la profitabilité passe par l’efficience et l’efficacité des services avant tout, et non pas, par des frais bancaires prohibitifs !
 
Nous sommes conscients que chaque opérateur qui se joint à l’activité bancaire et financière veuille réaliser des profits. Toutefois nous ne voudrions pas que le marché local devienne la poule aux œufs d’or. La Banque Centrale voudrait voir le marché local se développer de façon soutenue afin de contribuer au développement économique et durable de notre pays.  
 
Avec la mise en place du MCIB nous avons démontré notre volonté de permettre à toutes les banques, quelle que soit leur taille, d’avoir accès à l’information sur le portefeuille de crédits des clients. Avec la promulgation du Banking Act, nous avons aussi éliminé la distinction entre l’onshore et l’offshore banking. A VOUS les opérateurs bancaires et financiers maintenant, de démontrer votre volonté de rendre la place encore plus efficace, plus dynamique et plus performante.
 
L’institution que je préside connaît bien le secteur monétaire et le secteur financier. Elle gagnerait à mieux connaître le secteur réel. C’est la raison pour laquelle je voudrais voir élargir le dialogue avec les autres opérateurs économiques tels, les importateurs et les exportateurs, la JEC, la MEPZA et d’autres encore…. 
 
Tout en maintenant son indépendance, la Banque Centrale veut aligner la politique monétaire à la politique fiscale du gouvernement pour que les objectifs que nous nous sommes fixés de rehausser le niveau de vie de chaque citoyen soit une réalité.  
 
Je suis sûr que le Ministre des finances serait du même avis que de telles actions et opérations contribuent positivement à rendre notre secteur bancaire et financier encore plus robuste! 
 
Je vous remercie de votre attention.